
Méditations Emmaüs
Luc 24,13-35 Emmaüs et Marc 14 Gethsémani
Arcabas
7 tableaux
Méditer en contemplant le tableau d'Arcabas
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Texte méditation enfants et jeunes
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Lecture d'images d'Arcabas
« Jésus en personne s’approcha et il faisait route avec eux ;
mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître »
Je prends conscience que Jésus marche avec moi…
Il fait route avec moi. Il est le chemin.
Et si je ne suis pas dans la disposition intérieure de marcher avec lui,
je l’accepte tout simplement …
Mes yeux sont empêchés de le reconnaître.
Je ne le reconnais pas toujours … dans l’autre… en moi.
Je regarde ce qui m’aveugle, mes déceptions, mes échecs, mes manques …
Je regarde les espérances qui sont en moi…
« et commençant par Moïse et parcourant tous les prophètes,
il leur interpréta dans les Ecritures ce qui le concernait »
Je contemple Jésus, maître des Ecritures, il en est la clé …
Il accomplit. Il est la Parole…
La croix s’extrait de ce peuple dont Jésus est né …
« Reste avec nous car le soir tombe »
J’adresse cette parole au Seigneur…
Reste avec nous …reste avec moi … Il se fait tard dans ma vie
Ma maison est vide …
J’accepte que Tu entres dans mon vide intérieur …
« Il entra donc pour rester avec eux »
Je contemple le mystère de Jésus dans ma vie. Jésus entre.
« Il prit le pain, dit la bénédiction puis le rompit et le leur donna »
Je regarde du pain, rompu, donné, partagé … et je contemple une présence,
présence qu’il m’est donnée d’accueillir.
« Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent…
mais il avait disparu de devant eux. »
Je regarde vers l’ailleurs. Jésus n’est plus visible.
Je le reconnais …
mais il est au-delà … Je ne peux mettre la main sur lui.
Je vis de cette absence, je vis d’une autre présence …
« A cette heure même, ils partirent..."
Je regarde ce départ, cet envoi … cette rapidité…
Je suis moi aussi envoyé-e.
Je vais me lever et partir .Vers quoi ? …
Nous ne sommes pas seuls-seules,
c’est ensemble, en communauté, en Eglise
que nous sommes envoyés-ées, envoyés-ées
vers les autres,
eux qui ont déjà une Bonne Nouvelle à me dire.
Arcabas
André Fossion
Méditer avec les images d'Arcabas - Texte d'André Fossion
Sur les chemins d'Emmaüs avec Arcabas. Le Père André Fossion aide les Jésuites belges et luxembourgeois à prier à l'aide des peintures d'Arcabas - Vidéo mise en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteur des images - Chaine jesuitesbe
Emmaüs
au plus près du texte
Méditer le texte de Luc 24
Le même jour…
Jour de grand bouleversement et de vacillement.
Les femmes allées au tombeau ont entendu cette parole : « il n’est pas ici… ».
Pierre y est allé et n’a vu que les bandelettes…
Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem.
Les deux disciples, en route, quittent Jérusalem, quittent tous leurs espoirs.
Avec eux, avec mes compagnons d’aujourd’hui, je me mets en route.
Je regarde un point de ma foi ou de ma vie qui me laisse un goût las, insatisfait, inquiet.
Et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Un instant je parle au Seigneur, cœur à cœur et je le prie de se faire proche.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
J’écoute Jésus m’inviter à aller plus loin avec lui.
J’entends les disciples lui répondre...
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements?» Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Tranquillement, je suis attentif (ve) à ce qui tressaille en moi, à ce qui s’ouvre, à ce qui s’étonne ou balbutie...
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
J’entends la voix du Seigneur qui s’adresse à moi,
comme à mes compagnons de route,
le Seigneur qui m’ouvre les Ecritures
comme il leur ouvre les Ecritures.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. »
Comme les disciples ont osé exprimer le désir de la présence, j’ose à mon tour parler de mon désir, de ce qui m’habite au plus profond.
Il entra donc pour rester avec eux.
Jésus reste. Il s’invite, avec eux, avec moi...
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
Je vois Jésus prononcer la bénédiction, rompre le pain, le partager.
Je contemple la familière nouveauté de ces gestes.
Et j’entre dans la reconnaissance.
Je regarde ceux avec qui je partage et l’étonnement et la reconnaissance…
Je regarde ceux qui me partagent et leur étonnement et leur reconnaissance …
Et je rends grâce de cette admirable contagion.
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C'est vrai ! Le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.
Je retourne au Jérusalem de ma foi.
Je vois les lieux de mes ébranlements et de mes professions de foi, j’en goute la saveur encore présente
Je vois ceux avec qui je les ai partagés et je me laisse saisir par ces visages.
Je confie tout cela au Seigneur et je rends grâce.
Gethsémani
Sr Nathalie
Méditer avec Jésus à Gethsémani
Illustrations Soeur Nathalie Carmel Saint Joseph
Texte méditation à vivre en groupe
Diaporama PPT ou Diaporama PDF
Chant à écouter en fin de méditation
Gethsémani - Les plus belles chansons chrétiennes vol 2 - Plage 05
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Texte complet Méditation Gethsémani Version longue par Sr Nathalie
" Restez ici pendant que je prierai. "
L’homme est posé là, à même le sol.
Il fait nuit, il est seul, il a à veiller.
Pourquoi veiller ? Pourquoi prier ?
Pourquoi cette demande de face à face ?
Pourquoi cette épreuve ?
Jésus, toi tu prends avec toi tes disciples et tu t’éloignes d’eux.
Invitation discrète à prier avec toi, mais non pas à souffrir avec toi.
Le coeur à coeur demande de prendre, pudiquement, distance.
Seul tu vas t’entretenir avec ton Père, et notre Père.
Tu es en train de frayer une nouvelle route, de l’inaugurer, de la baliser pour nous.
Et Jésus commença à ressentir frayeur et angoisse.
Il leur dit: " Mon âme est triste à en mourir."
La souffrance et l’angoisse, la tristesse de l’âme à enmourir :
nous en sommes témoins, comme les disciples.
Jésus, la torture et le combat intérieur sont à leur comble … mais pourquoi ?
Quelles en sont les raisons ?
"Demeurez ici et veillez."
« Demeurer », rester, tenir, durer, persister, persévérer,
mais aussi habiter et vivre.
Jésus, tu nous donnes les moyens de combattre l’angoisse.
Tu nous invites à demeurer, à nous enraciner dans l’amour.
Renoncer au sommeil de la nuit pour vivre dans la nuit, sans être de la nuit.
"Et, allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, si possible, cette heure passât loin de lui."
Aller plus loin dans le combat, tomber à terre !
Faiblesse de ne pouvoir supporter l’heure de sa mort,
dans toute notre humanité qui refuse la souffrance.
Jésus, tu es là, sans être là. Tu pries.
Ensemble pour prier : l’un prie, les autres s’endorment comme anesthésiés.
Tu pries avec tout ton corps.
« Tomber à terre », comme le grain de blé tombe en terre pour mourir.
Et peut-être germera-t-il ? Et donnera-t-il du fruit ?
Jésus disait: " Abba, Père, à toi tout est possible, écarte de moi cette coupe !
Pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! "
L’homme, entre deux cris de détresse et d’angoisse :
un refus et une ouverture à l’autre.
Une faiblesse, toute humaine et un consentement, filial.
Jésus, tu appelles ton Père, avec toute la douceur et la tendresse de ce nom familier :
"Abba". Tu reconnais son amour et sa paternité ainsi que la prodigieuse puissance de vie.
« Tout est possible ».
Tu te reconnais fils et tu nous ouvres le chemin des fils adoptifs et filles adoptives.
Tu creuses la brèche de la fraternité.
Tu souhaites par-dessus tout obéir, écouter le Père.
Comment Père et Fils accorderont-ils leurs deux coeurs ?
"C'en est fait. L'heure est venue :
voici que le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs."
L’heure est venue, l’homme est livré.
Choisir de dire oui ou non.
Marcher non vers la mort,
mais vers la mort de la mort.
Jésus, ta Prière est exaucée. Tu marches dans la liberté que Dieu le Père te donne.
Tu inventes ton propre chemin comme « Fils de l'homme ».
Tu t’offres par amour, pain rompu et corps livré.
Ici, dans ta réponse vigoureuse s’entendent les prémices du Salut universel.
« Levez-vous ! Allons ! »
« Se lever et marcher ». C’est le temps de l’action.
Constater le surgissement d’une nouveauté, d’un inédit,
du chant même d’un alléluia,
d’une lumière au coeur de la nuit,
d’une espérance.
Jésus, que s’est-il passé au coeur de ta prière ? Qu’as-tu vécu ? Qu’as-tu reçu ?
Nous ne savons rien, sinon le non-dit dans ce basculement
entre ton angoisse et la vie que tu as choisie.
L’ « Alléluia » t’a traversé !
« En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les
ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. »
Gethsémani, ce pourrait être la prière de la chrysalide.