Méditation Lavement des pieds
devant le portail de Saint Gilles Gard
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L’heure est venue pour toi, Seigneur, de passer de ce monde à ton Père.
De passer la mort pour que la vie puisse enfin gagner.
Ton heure, Seigneur, doit franchir la nuit de la peur et celle des doutes ; c’est la nuit de ton épreuve et de ta solitude.
Nuit de l’amour jusqu’à l’extrême…
Sur l’image, derrière toi, des objets préfigurent ta passion: colonne sur laquelle tu seras lié et flagellé, vêtement dont on te dépouillera…
Et toi Jésus, sachant que le Père a tout remis entre tes mains, tu regardes Pierre
Tu as quitté ton vêtement, Seigneur, et le voilà maintenant posé sur la colonne de ton futur supplice.
Vêtement du repas partagé aujourd’hui, linceul de demain…
Tu as noué un linge à ta ceinture, lien qui te lie à la terre, signe bien visible de ton humanité et de ton amour pour l’homme…
Hier Marie de Béthanie, est venue verser un parfum précieux sur tes pieds avant de les essuyer de ses propres cheveux.
Avec le même geste d’amour, tu tiens aujourd’hui dans tes mains le pied de Pierre.
Que contient cette vasque posée à terre ? L’eau de la purification ? Le parfum de Marie ? Les aromates pour ton corps crucifié ?
L’eau de mon baptême ? Et toi Jésus, sachant que le Père a tout remis entre tes mains, tu regardes Pierre…
Pierre, tu es assis et le Seigneur ton maître est agenouillé devant toi.
Tu fais le même geste que les enfants pour dire : « Il est fou ! ».
Tu te frappes le front en signe de perplexité : « Je ne comprends pas, c’est le monde à l’envers ! ».
Car toi Pierre, tu es assis, comme le maître quand il enseignait. Il t’a donné sa place malgré ta faiblesse, malgré ta lâcheté.
Il t’a laissé le siège de l’autorité pour rejoindre, lui, la condition de serviteur…
Il te montre un chemin inattendu : celui de la toute-puissance de l’amour qui se fait service.
Pierre, laisse-toi laver, laisse-toi sauver par le Christ. Il est à genoux pour te relever…
Et toi Jésus, sachant que le Père a tout remis entre tes mains, tu regardes Pierre et tu me regardes aussi aujourd’hui…
Ainsi donc, Seigneur, pressé par le temps, tu laisses tes dernières volontés : vous aussi, vous devez-vous laver les pieds les uns aux autres.
Tu avais déjà dit : « Aimez-vous les uns les autres ». Mais c’était des mots.
Maintenant tu ordonnes : « Je l’ai fait pour que vous le fassiez. Faites ceci en mémoire de moi… ».
Tu veux des hommes debout capables de faire, d’agir, d’être et de porter ensemble la croix de l’humanité ;
des hommes debout, capables de s’abaisser pour apporter au monde la Bonne Nouvelle : il est la résurrection et la vie.
Et Pierre, maintenant, s’étant laissé aimer par Jésus Christ serviteur, peut regarder ses frères comme le Seigneur l’a regardé…