Méditation Vers le haut
Ils allaient par deux.
Ils vont par deux dans toute l'Ecriture.
Deux attirés vers le haut.
A Emmaüs, bien sûr,
ils cherchent, attirés par un homme hissé sur le bois.
Ils pénètrent plus avant dans toute l'Ecriture
et il trouvent dans leur histoire et celle de tout un peuple qui marche avec son Dieu.
Ils trouvent un immense chantier qui parle de vivre, de mourir, d'être frère, d'être fils.
« Donne-moi un fils, dit Rachel où je meurs ».
Et elle enfante.
Et elle en pressent un autre. Elle le nomme Joseph, « que le Seigneur m’en ajoute un autre ».
Deux enfants. Et elle meurt en enfantant, elle qui mourait de ne pas enfanter.
D’une mère morte, un enfant nait.
Un tombeau conclut une vie. Un tombeau, mémoire d'une mère qui veille au commencement.
D'un tombeau vide, la vie surgit.
Des tombeaux vides des Écritures, la vie surgit.
« Femme, voici ton Fils ».
Au mont Morya, un fils venu de Dieu monte et ne meurt pas
Au Golgotha, un fils meurt et laisse aller l'esprit.
Un fils doit-il mourir pour que la vie surgisse ?
Question radicale, celle du fils et de sa vie devant Dieu.
Des êtres dans les Écritures sont attirés vers le haut. Ils reçoivent d’en haut.
Le ciel nous travaille de l'intérieur et la vie en plénitude émerge dans son sens profond.
Attirée vers le haut, je reçois d’en haut !
Odile Theiller
Texte inspiré du livre de Philippe Lefebvre
Livres de Samuel et récits de résurrection Lectio Divina Cerf
Broquiès 22 avril 2023