Méditation
devant le portail de Saint Trophime Arles
autour du jugement dernier
texte de la méditation - plan du portail
Jugement dernier !
Séparation des bons et des méchants ?
Christ triomphant, serais-tu un justicier ?
Où est ta justice ? Quelle est ta justice ?
Où suis-je, moi sur ce tympan ?
A ta droite, avec les élus qui s’avancent dans une longue procession,
cortège de ceux qui ont vécu la libération, le grand passage ?
A ta gauche, enlisé dans mon péché et dans mon humanité ?
Christ triomphant, je te contemple dans ta gloire et ta majesté.
Ta main bénit et donne ta Parole.
Les 4 évangélistes sont comme 4 bonnes nouvelles d’un même mystère.
Les apôtres, témoins de ta vie, de ta passion et de ton enseignement
nous invitent à passer dessous, à entrer, à passer la porte,
à vivre le passage.
Porte fermée du paradis dans le récit des origines,
vas-tu t’ouvrir pour nous aujourd’hui ?
Christ en gloire et en majesté, je te contemple,
toi le premier né de ce monde,
innocent, fuyant le massacre et la mort, fuyant le paradis fermé.
Toi, révélé dans un petit enfant
Toi que les rois venus d’ailleurs reconnaissent comme l’astre du matin !
Mages endormis ensemble sous la même couverture de la vie,
reposant dans la paix intérieure d’avoir découvert leur salut
en ce petit enfant.
Les anges et les bergers chantent la gloire d’un Dieu fait homme
qui s’est abaissé.
Incarnation !
Tout est dit … Tout est dit
dans un enfant Dieu
qui porte le monde dans sa main
et pèse le poids de l’homme pour faire pencher la balance vers le ciel.
Saints et saintes de Dieu, piliers de l’Eglise,
vous êtes figures de l’homme habité par cette révélation d’un Dieu qui s’est abaissé
pour faire descendre le ciel sur la terre.
Pierre, conduis au ciel ceux dont les péchés sont remis !
Paul, dévoile-nous la Loi d’amour du Père !
Etienne et Trophime, passés par la croix du martyr,
menez-nous au cœur de nos épreuves,
dans le combat quotidien de nos existences vers la vérité de notre Vie.
Sous vos pieds, les forces du mal sont terrassées,
les monstres sont écrasés,
par l’homme fort, l’homme empli de l’Esprit,
l’homme assisté par la grâce de savoir qu’il est habité par plus grand que lui.
La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant !
Christ en gloire et en majesté, je te contemple à nouveau
et c’est moi que je vois !
Moi, l’homme, l’humanité !
Tu t’es fais homme pour que l’homme devienne Dieu !
Que s’ouvrent pour nous les portes de justice et de paix !